Description
Un des premiers grands textes sur les bonheurs et les abîmes de l’informatique. Sans réelle mise en garde mais d’une parole toutefois prononcée, Yves Stourdzé nous avertit dès les premières pages que » nous nous promenons aujourd’hui dans les ruines de notre avenir « … » où l’on rencontre d’un côté la miniaturisation, le microprocesseur et les manipulateurs enzymatiques ; de l’autre la navette spatiale, la bombe à neutrons… où l’on voit que, dans l’entre-deux, nous circulons à tâtons, pendant que s’élaborent des mémoires collectives, banques et bases de données, et que s’établissent les réseaux interconnectés dont les terminaux, comme autant de bouches avides, renouent avec le modèle ancien des voracités et des appétits… où l’on distingue partout des groupes qui s’agglomèrent, puis renouent avec un passé insolite, faisant leurs des passions transversales, des spécificités passagères et des stocks de signes orphelins… où l’on saisit que reproduire signifie désormais créer directement des ruines, des débris, des éclats et des nuisances… où l’on constate alors le mixage des temporalités, l’instabilité des corps… et où l’on se met à parcourir l’archéologie comme un thème de science-fiction…(Y.S.) «