Description
Dans le parler du Nord, la courée est, au milieu des maisons ouvrières, le cœur battant de la vie sociale. Les parents y bavardent, les enfants y jouent. C’est dans une courée que, dans la seconde moitié du XIXe siècle, on découvre Constance, la narratrice. Orpheline très tôt, elle entre en usine à quatorze ans. Quand Marie-Paul Armand commence La Courée, elle n’envisage d’écrire qu’un seul roman. Mais l’abondance, la force, la diversité de sa documentation, des témoignages recueillis sont telles que La Courée est bientôt suivie de Louise, puis de Benoît, où Benoît, l’arrière-petit-fils de Constance, réalise son rêve d’enfant : conduire le monstre d’acier, la légendaire locomotive Pacific 231. La trilogie de La Courée, qui nous mène jusqu’au début des années 60, a fait entrer Marie-Paul Armand dans la grande lignée des écrivains du Nord. A travers ses personnages revivent toutes celles et tous ceux qui, mineurs, ouvriers de filatures ou cheminots, ont apporté, par leur courage, leur ténacité, leur patience, par leur humble vie laborieuse, leur contribution modeste et indispensable à la prospérité et à la grandeur de leur région.